SAISON 2017

Salut à tous,

C’est le burin de service qui est retour. Ah merde diront certains et d’autres (je sais lesquels) vont faire un ‘’Youpi… un CR de Laulau ‘’

Donc, oui, un CR ! Un peu particulier celui-là, car vous noterez ou avez noté que le titre de ce CR ne reprend pas une course comme j’ai pu le faire sur les précédents… celui de la CCC, celui de la TDS, de l’UT4M ou celui de l’UTMB… bon celui là, je l’avais commencé, mais j’ai écrit 2 pages et j’ai arrêté car je n’ai pas pu participer à la fête pour cause de blessure.

Ah, je vois à vos têtes que certains n’étaient pas vraiment au courant… il faut que je vous le raconte alors (et là, certains vont se dire ‘’ et c’est parti dans ses explications à 2 balles qui vont durer 8 jours et il va encore nous faire un texte de 32 pages qui sera interminable à lire’’… c’est pour ça que vous aimez mes CR non ???)… donc…

La blessure :

Aponévrosite plantaire, avec une épine calcanéenne et suspicion de fissure du tendon d’Achille !

Le symptôme… grosse douleur dans le tendon d’Achille à froid le matin, le ‘’dérouillage’’ est long et ça fait mal tant que c’est pas chaud. Je m’en suis rendu compte après une sortie du jeudi soir où le lendemain matin, j’arrivais pas à poser le pied par terre en sortant de mon lit, j’ai même descendu les escaliers sur les fesses tellement ça me faisait mal !

On est au mois de mars 2016 et j’ai eu le tirage positif pour l’UTMB (je le redis… Ultra Trail du MT Blanc 169km et 10000m+), que je dois (devais… devrais !) faire avec mon fidèle Steph.

Je commençais à être un peu inquiet, car je voulais justement commencer à faire du volume dans mon entrainement (avril, mai et juin sont toujours des gros mois d’entrainement pour les Ultras fin août) et je me rends compte que ça va pas l’faire !

Visite chez un médecin, qu’une connaissance me recommande, qui m’envoie faire des radios et une écho… et là, le verdict tombe ! Le médecin m’annonce que cette M… passe entre 3 mois et 1 an !!!

Ce qui veut dire que ce serait mort pour moi cette année !!!

Mais qu’est ce qui m’dit lui ???

Forcément, moi, avec toutes mes années de médecine et surtout avec mon envie de pas écouter, je veux pas le croire et je veux surtout pas entendre ce genre de discours !

Je prends Rdv chez un médecin du sport… qui me confirme tout ça ! Il me dit qu’il faut couper complètement la course à pied ! Mais bien sur !! Tu connais l’histoire de la marmotte et du papier d’alu ?? J’ai pas du tout envie de couper et j’ai toujours espoir (et surtout méga envie) d’aller faire la fête à Cham moi !

Il me prescrit des séances de kiné avec ultrasons et ondes de chocs, le port de semelles orthopédiques, faire des étirements dont le protocole de Stanish et éventuellement, il suggère de faire des injections en mésothérapie (c’est des micro-injections directement dans le tendon avec une toute mini aiguille… et ça pique pas mal ).

Je fais donc tout ça, mon ostéo-kiné préféré… (Mais si, vous savez bien… le gourou sorcier de Vienne, Ostéo de son état, qui me remet toujours sur pattes quand je suis blessé… Mister Kowalski, voyons… j’en parle dans chacun de mes résumés car c’est vraiment le meilleur ostéo du monde !)… se fait un plaisir de me faire des séances de tortures avec son appareil ultrason, j’ai rarement eu quelque chose d’aussi douloureux… on fait comme ça une vingtaine de séances auxquelles je couine à chaque fois de douleurs !

Et, par la suite, j’ai trouvé équivalent voir pire en douleurs avec les séances d’ondes de chocs qui m’ont été faites par un autre kiné… c’est une ptite machine qu’il tient dans la main, il l’applique sur la partie à soigner et ça provoque des chocs, 10 coups à la seconde et ça… et ben ça fait pas rire les mouettes comme dirait ma fille !

Je fais aussi faire des semelles, mais je perds pas espoir et je continue de courir et de m’entrainer, mais beaucoup moins que je devrais… je fais du vélo beaucoup plus car ça ne me fait pas trop mal quand j’en fais.

Mais voilà, rattrapé par la réalité du truc, je dois bien me résoudre à laisser Steph aller faire le tour du Mt-Blanc sans moi ! Je souffre vraiment trop, je peux pas m’entrainer correctement pour cette épreuve exigeante et je me résous à demander un report de dossard sur dossier médical pour une année X, report qui me sera accepté, je pourrais à nouveau m’inscrire sur cette course sans passer par le tirage au sort, à la seule condition d’avoir les points pour pouvoir le faire ! Ca devrait donc faire un prochain résumé dans les années à venir… tout du moins je l’espère !

Bon, mais c’est pas parce que je peux pas aller faire la course que je vais laisser mon Steph aller faire le con tout seul là-haut !! Que nenni, ma ptite dame !!!

Je décide donc de l’accompagner à Cham pour le départ, de verser ma larme et de rentrer ensuite ! Ce que je fais ! On passe l’aprèm, retrait de son dossard, il se prépare, je l’accompagne au départ… je le laisse aller sur la ligne, je pleure, je regarde le départ, je pleure, il passe devant moi, je pleure, je repars de Chamonix, je pleure… et il termine la course en 44h et je pleure !!!

Il a été grandiose ! Métronomique… Il était vraiment pas serein avant le départ, voulait revenir avec moi, mais il l’a fait ! Encore une fois, BRAVO mon Steph !

Pour ma part, ça m’a fait l’occasion de faire une grosse coupure de 2,5 mois sans course, et la douleur était encore présente malgré tout. J’ai compris et attendu… On m’a dit entre 3 mois et 1 an… sur que pour moi ce sera 1 an donc j’espère que ça ira fin mars 2017 !

Fin décembre 2016, je décide de me préinscrire sur la CCC (déjà fait en 2013, 101 et 6100+), en me disant que d’ici fin août, je devrais être sur pied et ne plus subir cette blessure. Je serais refusé au tirage au sort, c’est pas très grave, ça me laissera la possibilité d’avoir chance x2 l’an prochain !

Donc comme je le disais au début, ce CR ne reprend pas le titre d’une course en particulier, car c’est vraiment une saison 2017 très particulière pour moi avec de nouvelles choses aux programmes.

Beaucoup de vélo et de natation, j’ai eu la chance d’avoir 2 nouveaux vélos en 1 mois fin 2016, un Vtt et un route, et j’ai pas mal roulé depuis avec les 2.

Beaucoup de natation aussi, car j’ai pris un cours de crawl, j’ai eu au préalable une coach privé qui m’a bien dégrossi le truc et ensuite un cours avec un maitre nageur, car depuis très longtemps, j’ai envie de me confronter à un triathlon, et vu que je nage aussi bien qu’une pierre, il va forcément falloir s’améliorer si je veux pouvoir faire ce délire.

Et surtout que l’on a eu (je sais pas comment on peut dire ça, idée me semble pas mal, mais des fois je me demande si c’était vraiment une bonne idée) l’idée/l’absence/le délire/l’erreur de s’inscrire sur une nouvelle discipline qui fait son apparition en France depuis 2 ans seulement… le SwimRun !

Quoi c’est que c’truc ?

SwimRun : Swim comme natation, Run comme courir… soit un parcours autour d’un lac avec alternance de run et de natation. En clair, on court, et quand on croise de l’eau, on nage jusqu’à la prochaine plage, on recourt… etc. !

Particularité du truc, on termine comme on est parti, on ne laisse ni on ne prend du matériel sur le chemin, c'est-à-dire, que l’on nage avec les baskets et que l’on court avec la combinaison et le pullboy et plaquettes. Seconde particularité du truc, ça se pratique en binôme et les 2 membres ne doivent pas se séparer pendant l’épreuve !

L’autre membre de mon équipe, c’est Eva… cette jeune femme supporte mon désarroi de ne plus courir depuis le début de ma blessure (elle me supporte tout court, d’ailleurs), et c’est elle qui m’a mit le pied à l’étrier de la natation, donc ce sera avec elle que je vais faire ce SwimRun (enfin, essayer de faire, mais ça, vous le verrez plus loin).

Fin mars 2017, ma blessure commence à se faire un peu moins sentir… ça fait 1 an que, elle et moi, on vit ensemble, et très franchement, je suis assez content de voir qu’elle va pas tarder de me foutre la paix ! Je sais que je vais pouvoir reprendre un entrainement un peu plus intensif et j’en suis fort content !

Je vais même faire, avec les potes du Srt, la VPT, le fameux off départ de Vienne arrivée Veranne en passant que par les sentiers… je finirais ce parcours de 50km et 2000m+ sans trop de problème et de douleurs alors que ça fait 1 an que j’ai pas couru plus de 20km ! Le vélo m’a beaucoup aidé à garder le cardio, la natation aussi. J’essaie de nager au moins une fois par semaine, 1h et 2000m à chaque fois… je sens que je progresse.

Mais voilà… l’appel des montagnes se fait entendre jusque dans les contrées Estrablinoise… et j’ai envie de me faire un ptit truc par là-bas ! Au grand désarroi de Karl qui trouve que c’est trop tôt ! Mais non !

Je m’inscris donc (avec Eva) au 27 du Nivollet Revard, un ptit trail au dessus d’Aix-Les-Bains, j’étais déjà venu ici en 2013 avec David, mais c’était sur le 51. Là, fort de ma sagesse et de mon intelligence, je me suis juste aligné sur le 27… je deviendrais sage, moi ??? Pas sur J

Cette course se passe à merveille, très bonne sensation, en montée comme en descente, bonne relance, je m’éclate dans les singles… je suis bien et je sens que I’am Back et que je vais pouvoir regarder un peu plus long. On termine cette course en 3h52, temps anecdotique qui n’a pas une grande importance, l’essentiel ce jour-là était de tester mon tendon et de lui faire comprendre qui est le patron !

Quelques semaines après, j’envisage de me faire une nocturne de 30km un vendredi soir dans le Vercors. Steph a pas trop envie que j’y aille seul, donc il vient avec moi… et grand bien lui a prit car, ben, pas pareil là… j’en ai bavé cher grave ! Grosse hypo au 15, je me retrouve assis dans la montée du pas de la Balme, pas de jambes, je titube, des mouches devant les yeux, ça craint du boudin là !

De plus, la frontale qui décide de ne plus fonctionner d’un coup, la fatigue de la semaine… pfffff j’en ai bavé cher grave… mais c’est passé !

C’était un test… encore un !

Arrive par la suite le mois de juin… gros mois de juin car une ‘’compet’’ chaque week-end !

5 compet de suite car je me suis aussi préparé quelque chose début juillet ;-)

Et surtout … que des épreuves différentes !

1^er week-end : un Run’bike à La Fouillouse, vers St Etienne. Une ptite explication là aussi, c’est une épreuve avec un vélo pour deux. Un qui court et l’autre qui roule, et on change quand on veut. Je suis en binôme avec Bertrand, et la course se déroule pas au top, on s’est perdu l’un l’autre et surtout le parcours à été débalisé et on a été aiguillé sur un mauvais tracé, comme beaucoup de concurrents. On ne sera même pas classé ! Sans commentaire !

Si, une précision, c’est moi qui est perdu Bertrand et pas l’inverse, j’ai merdé et promis, Bertrand, à la prochaine, on ne fera pas comme ça !

2^ème week-end : l’Eyzinoise à Eyzin-Pinet, sortie Vtt avec les potes du Srt qui roulent, on se fait une belle grosse balade de 40km dans les chemins entre Eyzin, Cours et Buis, Messiez. Un joli ptit tour… en hommage à Baptiste.

3^ème week-end : le voilà… le fameux SwimRun ! Ca se déroule à Vassivière, dans le Limousin. Il y a un très beau lac artificiel qui se prête vraiment à la particularité de ce sport. Au total, le parcours fait 20km, 2.8 de natation et 17.2 de run.

On a découvert au passage la nage en eaux vives au plan d’eau des Roches de Condrieu… oui, alors j’avoue qu’Aiguebelette, Aix-les-Bains ou Annecy, c’est carrément vachement mieux pour nager, mais c’est plus loin aussi ! Donc, on fait avec ce que l’on a sous la main. Voilà 3 semaines que je nage quasiment 4 fois par semaines entre piscine et plan d’eau ou lac, je me sens pas trop mal, mais j’ai jamais fait 2800m en nat ! Et l’alternance en les 2 sports, je ne connais pas non plus. On a fait beaucoup d’entrainement de transition, où l’on courrait pas beaucoup, c’est pas trop dans ce domaine que l’on pêche. Style 1600m de nat et 5km de run… le but étant de travailler au maximum les sorties de l’eau et d’enchainer le run, pour s’habituer à la différence de position du corps.

Et oui, c’est technique ces sports là… quand on nage sans bouger les jambes, on est allongé et le sang est dans la partie haute du corps, et quand on se relève pour courir, et ben les jambes ont du mal à réagir et on titube facilement… d’où les entrainements pour essayer de gérer ça au mieux.

Pour certains, ces explications vont paraître totalement inutiles, mais chers amis sportifs, il y a plein de personnes de mon entourage, des non sportifs qui lisent mes CR (des milliers sans aucun doute), donc eux y trouveront un intérêt certain !

Voici les différentes distances que nous aurons à parcourir :

Et je peux vous assurer que quand on sort du plan d’eau des Roches en tri-fonction (combinaison de triathlon qui permet de faire la totalité de ce sport avec une seule tunique), que l’on se met à courir, et que l’on revient 5mn après au même endroit pour se remettre à l’eau et partir nager, et ben les gens vous regarde en ce demandant bien ce que c’est que ce genre de barjo qui sont là !

Cette course, très bien organisée par SangpourSangSport, avait donc lieu dans le Limousin.

On part donc (Eva et moi) dans ce coin-là, et on arrive là-bas en milieu d’après-midi. On s’installe dans le camping qui est juste à côté de la ligne de départ et d’arrivée. Tous ceux qui sont là sont venus pour cette course… et il y a que des triathlètes… on se demande un peu ce que l’on fait là.

On va vérifier la température de l’eau, car ça faisait aussi parti de nos grandes inquiétudes. Pour 2 choses : déjà, si l’eau est froide, et ben elle est froide et on a pas chaud (si si, je vous assure), et aussi que si la différence de température entre l’air et l’eau est grande, le corps grille beaucoup de calories à jongler entre les 2… et c’est pas top. Bref… l’eau est bonne, elle est environ à 22° donc ça ira.

Repas du soir, dodo… et pour ma part, réveil à 5h15 du matin et impossible de me rendormir… je suis méga super inquiet et je flippe car il y a un vent de dingue !!!!

Je me dis simplement qu’Eva ne va pas supporter le froid en sortant de l’eau et que ça va pas être possible. Et de nager contre le vent aussi… j’suis méga inquiet !

Je lui dis rien pour pas l’inquiéter, mais pas folle la guêpe, elle a bien senti que ça allait être compliqué, surtout quand on a du mal à quitter la polaire 45mn avant la course.

Mais… Eole, Dieu Grec des vents (si si je vous assure à nouveau) a décidé qu’il fallait nous laisser tranquille, et le vent tombe 15mn avant le départ… un grand ouf de soulagement ! Ca souffle ben encore, mais beaucoup moins.

Le départ est donné, on part prudemment, on sait très bien l’un et l’autre que l’on est là pour se faire plaisir, essayer de terminer, et que l’on a peu de chance de finir bien classé.

On termine nos 5 1^er kilos de run, un des organisateurs nous attends à l’endroit où l’on va se mettre à l’eau et arrose tout le monde avec une lance incendie… l’idée est bonne, ça nous permet de voir la tempé de l’eau et le choc sera moins ‘’violent’’. Nous voici dans l’eau pour la 1^ère portion de 470m. C’est la 1^ère fois pour nous 2 que l’on nage avec autant de monde, nous sommes dans une partie qui est encore à l’ombre, l’eau est sombre… ça fait flipper !

Et là, chose surprenante, moi qui nage bof bof (j’ai toujours tendance à dire que ‘’je vais essayer de pas me noyer’’), je me retrouve devant Eva qui stresse. Elle se sent oppressée par le monde, elle arrive pas à nager, elle flippe ! Là, j’avoue que je commence à être inquiet. Elle qui nage au top, ça sent pas bon si elle va pas bien.

On reste proche et on termine cette partie en étant bien content de l’avoir faite.

Un run de 2.4km et l’on arrive sur le bord d’une autre plage… Une bénévole nous dit :

‘’ Vous voyez là-bas, au loin sur l’autre plage, le drapeau rouge… c’est là-bas qu’il faut aller’’ ! Oui, sauf que le drapeau là-bas est pas plus gros que 5 fourmis qui font une pyramide ! On a du mal à le distinguer : cette portion fait 670m, et celle-ci me fait peur… j’ai jamais nagé cette distance sans m’arrêter.

On se met dans l’eau, et…vous vous souvenez, tout à l’heure, je vous ai dit qu’il y avait encore du vent… et ben il est là le coquin, et de face… et le vent, ça fait quoi dans l’eau ? Ben oui, des vagues ! Et là, d’un coup, je pense que ça va pas être drôle ça. Au bout de 50m, je suis devant encore une fois, Eva n’arrive pas à faire le crawl, elle se prend une vague à chaque fois qu’elle respire et elle avance en faisant la brasse ! Moi, ça va, je m’en sors pas trop mal, à part que je fais des zigzags, comme à chaque fois que je nage en eaux vives. Mais c’est pas évident, les vagues sont pas grosses, mais il faut beaucoup sortir la tête pour respirer sinon c’est la tasse assurée.

On avance… mais pas très vite… j’ai l’impression de rester super longtemps sur ce morceau. 670m… ben c’est long quoi !

On arrive non sans mal à la fin de cette seconde portion et c’est reparti pour un run. Les natations suivantes se passent de mieux en mieux, je retrouve ma nageuse qui file comme un dauphin, et là, je me rends compte qu’elle va vachement mieux… et moi, ben je peine à la suivre… tout va bien, on a retrouvé nos places d’entrainements ;-)

Arrivent les 2 dernières portions de natation, 410m et 440m, séparés par seulement 120m de course à pied, sur l’ile aux serpents, où il n’y a aucun chemin, la trace à été faite par ceux qui sont devant nous.

La 1^ère… ça va, à peu près… la seconde… pffff ça commence à être dur et long, les bras commence à fatiguer et j’ai l’impression de ne plus avancer… ça devient dur.

Mais au bout, il y a la plage et 180m de sable avant la ligne d’arrivée.

On passe cette fameuse ligne en 3h19 (alors que j’avais prévu que l’on ferait le truc en environ 3h15… métronome le Laulau), on termine 122^ème binômes sur 180 qui finissent. Et super heureux de l’avoir fait et terminé.

On a adoré ! C’est vraiment un sport génial, super complémentaire et où la cohésion est très importante. Le lac était top, l’orga était vraiment bien, on a passé un très bon week-end et on reviendra à n’en pas douter l’an prochain !

Les copains du Srt… on vous lance la perche … viendez avec nous !

4^ème week-end : la SaintéLyon en Vtt et en nocturne. Rien que ça vous allez me dire ? Ben ouais ! La fameuse Sainté, celle que j’ai fait plusieurs fois en courant début décembre, et bien pour la 1^ère fois, elle est organisée en Vtt, départ à 21h, 71km dans les chemins et les bois entre St Etienne et Lyon.

On ne pouvait pas rater ça. On, c’est une partie de la section vélo du Srt, c'est-à-dire les frangins Val et Antho, Xav, Steph B, Eva et moi.

Mais 71 en Vtt, une 1^ère encore une fois… jamais fait ça, moi !

Il faut bien sur équiper nos vélos ou casques de lampes pour cette épreuve nocturne, j’en profite pour faire un clin d’œil à notre emblème, les cornes de diable en équipant mon casque, et cela va aussi nous permettre de nous reconnaitre dans la nuit et au milieu de toutes ces lampes… Je vous rappelle que c’est là, l’origine du Satanic Running Team… on est pas des satanistes comme certains voudraient bien le croire.

Le départ est donné de Sorbier, à 8km de St Etienne. La météo est annoncée bonne, nuit pas trop fraiche. Je pars donc juste en maillot de vélo, avec juste un mini coupe-vent au cas où il y aurait un coup de moins bien, ou un peu de fraicheur.

On se perd dès le départ avec les autres, ils sont tous inscrits en formule Chrono et nous (Eva et moi), on est en formule Rando, et les chronos sont lâchés avant les autres, logique.

Ça grimpe dès le début, c’est le même parcours que l’épreuve pédestre, et je pense à certaines descentes qui vont être très ‘’drôles’’ à gérer sur nos vélos.

Km15… merci la météo… gros orage pendant 15mn… mais gros l’orage, du style où on a l’impression qu’il y a des gars au dessus avec des seaux d’eau juste pour nous. On est trempés, rincés… et évidement, on commence à avoir froid ! On arrive au ravito de Ste Catherine, et là, j’ai un doute énorme. Pas envie de repartir, car on a pas prévu de fringues pour la pluie, et qu’on est mal si on se reprend la même rincée. Je quitte mon t-shirt et fini torse-nu sous mon coupe-vent tout fin tout mini… et j’ai froid. Je suis vraiment inquiet car le ciel est menaçant. On croise les autres Srtistes, ils sont dans le même état que nous. Finalement, on repart avant eux. Je crois que j’aurais été seul, je ne serais pas reparti. Le fait d’être accompagné, de voir qu’il n’y a ni bus, ni camion pour ceux qui veulent jeter l’éponge et être rapatriés, ben finalement je repars.

Quelques kms après le ravito, on se prend quelques gouttes, de plus en plus grosses et nombreuses, je me dis qu’on a droit à la 2^ème tournée, on est mal car on a que nos coupe-vents sur nous. Mais non, ça s’arrête de suite et on ne reverra pas la pluie de la nuit. Par contre, elle a rendu les pierres et les sentiers glissants, surtout que l’on passe à certains endroits pas évidents en vélo, du style la descente du Bois des Marche, c’est l’équivalent du Bois d’Arfeuille, c’est hyper dangereux, mal, voir pas signalés, moi qui habituellement me débrouille pas mal en descente, je descends du vélo et marche à côté tellement je trouve que ce passage est dangereux.

Il y en aura plusieurs des passages dans ce style, qui auraient mérité un petit panneau de signalement style ‘’descente dangereuse’’, mais non, il y avait rien. J’ai trouvé l’organisation très très limite sur cet événement, et j’en suis revenu assez déçu.

On arrive au second ravito, à Soucieu en Jarrest, il n’y a pratiquement plus rien ! Pourtant il reste beaucoup de monde derrière nous. Une des personnes du ravito me dit qu’il n’y a plus grand monde, car d’après le pointage, il devrait rester 100 personnes… je lui répond que seuls les personnes qui font le parcours en chrono ont une puce et les autres n’en n’ont pas, donc il reste bien plus de monde qu’il ne le pense, et là, il percute et comprend qu’ils sont dans la merde car l’orga a pas prévu assez pour tout le monde qui reste. On en entendra parler d’ailleurs les jours suivant où beaucoup de monde est arrivé après nous et n’ont pas pu se restaurer, et pire… il y avait même plus d’eau pour remplir les bidons !

On repart au moment où les autres Srtistes arrivent, sauf Xavier qui lui est loin devant, c’est un avion sur un Vtt.

Il nous reste 25km, beaucoup de descente et de bitume, ça devrait être plus facile, mais on sait aussi que l’on laisse les parties les plus sympas derrière nous.

Effectivement, on retrouve la civilisation et les routes, la fameuse montée des Aqueducs de Beaunant se fait pour ma part en poussant le vélo, j’ai plus envie de me faire mal. On est tous quasi en train de pousser nos vélos à ce moment là, sauf Eva, qui fait sa petite grimpette quasi jusqu’en haut, tranquille !

Descente ensuite dans Lyon, passage de marches d’escalier, on traverse le pont Pasteur après avoir passé le musée de la Confluence… le parc de Gerland et nous voici au Palais des Sports et la ligne d’arrivée… heureux d’en terminer et aussi très fatigué !

Steph et Val nous ont doublés sur la fin, on les a pas vus car c’était dans une petite portion où l’on s’est perdu.

On retrouve Xavier qui a fini depuis plus d’1h15, il a bien envoyé, le poulain !

Il nous dit qu’il y a possibilité de prendre un repas (pas top d’ailleurs) à l’intérieur, mais que les consignes à vélo viennent de fermer, donc soit on y va pas, soit on prend le risque de se faire piquer les vélos… super l’orga !

On se contente donc du ravito mini qui est là.

Je suis venu, je l’ai fait, je ne reviendrai pas !

Un parcours sympa, mais des passages trop dangereux à mon goût où je trouve même qu’il est limite inconscient d’envoyer 2000 vététistes en même temps, des ravitos au rabais, alors qu’on a besoin de ces passages là pour remettre un peu de carburant dans la machine, un repas d’arrivée inexistant pour ceux qui arrivent en plus de 7h, pas de cadeau d’arrivée et une breloque comme cadeau d’inscription… bref, une orga au rabais. Ils avaient le potentiel de faire un truc énorme et ils en ont fait un pétard mouillé. Et qu’on me dise pas que c’est de l’inexpérience, car ce sont eux qui organisent beaucoup de choses dans le monde du trail, dont la SaintéLyon.

Bref… ça, c’est fait !

Le 5^ème week-end début Juillet :

Je l’avais dit à la suite du Nivolet-Revard que je pouvais commencer à regarder un peu plus long… ce fut le cas !

J’avais envie d’un ptit Ultra cet été, pas forcément un très gros, et mon esprit et mon idée m’ont guidé jusqu’à l’Ultra Trail du Champsaur, 15km au nord de Gap.

Ultra que j’ai déjà fait en 2013, mais cette année, le parcours est plus court de 17km mais avec un D+ quasi équivalent. C’est donc sur ce 55km et 3800+ que je m’inscris, dans le doute et le questionnement : comment va se comporter ce putain de tendon ?

Et puis… j’ai toujours pour idée de récolter des points pour la CCC (tirage au sort x2 pour 2018), l’UTMB, et aussi pour une certaine course à la Réunion pour laquelle il faut aussi quelques références pour pouvoir m’inscrire, et ce Champsaur en donne 4.

Eva ne veut pas que j’y aille seul et tient à m’accompagner, nous voilà donc partis en direction de Gap, non sans quelques flippettes pour ma part !

Je retire le dossard, on se rend à Pont du Fossé où aura lieu le départ demain matin à 6h, et où est notre camping. Montage de la tente, discussion avec le patron du camping (qui au passage me dit qu’il est impressionné par ce que l’on va faire le lendemain) repas, et nuit de repos. Réveil à 5h, ptit déj, et direction à pied vers la ligne de départ qui est à 20mn.

Echauffement, il fait frais, mais je sais que ça va vite grimper dans cette région ! Je laisse mon accompagnatrice et me place sur la ligne de départ.

Etrangement, je suis pas trop stressé sur ce départ, je ne me suis pas mis la pression, je me suis simplement dit que ‘’on verra bien si ça tient’’ et je me suis fixé comme objectif de finir en 9h-9h30 environ.

Goooo c’est parti pour 55km, une ligne droite en bitume de 1.5km et on bifurque à droite, et c’est parti pour les chemins Hts-Alpins. Il y a beaucoup de single sur cette course, et c’est vraiment un parcours de fou… un parcours magnifique et sauvage.

Passage par le hameau abandonné de Méollion, le roc d’Allibrande, le col de la Rouannette, et le fameux Piolit, ptit sommet au dessus du lac de Serre Ponçon, qui culmine à 2464m. C’est la seule partie du parcours qui sera commune avec la course que j’avais faite en 2013, le parcours a été beaucoup modifié.

Le parcours commence par une belle montée, suivie d’une descente en single, super top, dans laquelle je me prends une belle gamelle quand même en me prenant le pied dans une racine. Rien de grave, et me voici au 1^er ravito, km 12, et tout va bien.

Direction le Roc d’Allibrante, une belle grimpette de 1200+ qui va pas trop mal se passer. La descente est longue, mais ça va, et j’arrive à mi-course environ, à la basse de loisirs de Orcières Merlette, où m’attends Eva depuis un bon moment déjà, j’ai pris du retard sur mon objectif. Ravito rapide, remplissage des bidons, je mange un peu, et je repars, le moral regonflé de l’avoir vu… et je sais aussi que la suite des évènements ne va pas faire marrer !

J’attaque ensuite la montée vers le col de la Rouannette, et ça devient dur ! Il fait chaud, et ça commence à grimper en plein cagnard.

Et d’un coup, je me mets à flipper, je me trompe dans mes calculs et je crois que la barrière horaire est au prochain ravito, et que je suis limite pour arriver dans les temps ! J’accélère le mouvement et quand j’arrive à ce fameux ravito, on me dit de ne pas m’affoler, la barrière était au ravito précédent et que là, j’ai plus de 2h d’avance ! Ouf ! J’ai flippé l’espace d’un instant.

La montée vers le col de la Rouannette est dure, longue, il fait chaud, pas d’ombre du tout sur cette portion, et je vois pas mal de concurrents qui sont dans le dur. Certains sont assis derrière un rocher à chercher de l’ombre, j’en double un qui est en hypo, il est avec un de ses collègues et a oublié de manger depuis un bon moment … ça me rappelle quelqu’un ça !

Moi, je dirais pas que ça va ! Je monte ! Pas très vite mais je monte, je m’alimente régulièrement, je m’hydrate aussi régulièrement, j’ai très chaud et je mouille ma casquette quand on passe pas loin d’une rivière.

Je passe ce fameux col… enfin ! Que ce fut long ! J’ai vaguement calculé que je ferais plus de 9h30 sur la course, mais c’est pas grave. Je suis pas là pour faire un podium, si c’était le cas, ce serait raté !

Je sens au passage un peu d’émotion qui arrive et me picote un peu les yeux.

Direction le Piolit par une descente raide au départ, et ensuite une longue montée en faux plat, j’ai encore des jambes pour pouvoir courir un peu, et j’avance à mon petit rythme sur cette portion. J’arrive au ravito au pied de cette dernière difficulté, et là, je me souviens que je m’étais déjà bien marré il y a 4 ans avec les bénévoles ! Et ben pareil !!! J’arrive et ils me proposent une bière, car ils ont de la bière, non pas seulement pour eux, mais aussi pour en offrir aux concurrents… super cool ! Je décline l’offre, alors ils me proposent un Pastis ! Ben oui tiens, j’veux pas de bière donc j’vais me boire un jaune, moi qui en bois jamais, je pense que ça pourrait me couper les jambes ! Je me contente de Coca, eau pétillante, et je mange. Je recharge une énième fois mes bidons, il fait toujours très chaud, mais ça se couvre sur le Piolit, et je sais que là-haut, il y a du vent et que ça risque de faire un choc thermique.

Je repars ce bon moment avec les bénévoles, vraiment très sympas.

J’arrive à un panneau qui m’annonce le sommet à 45mn, j’en déduis donc que je devrais, selon ma logique, être en haut en 25mn… et ce sera le cas, malgré le fait que je me suis arrêté pour mettre mon coupe-vent, car il y a beaucoup de vent et ça caille !

C’est parti pour la dernière descente, il m’en reste 11 et je sais à ce moment là que j’irais au bout… Après 2 ans sans ultras, plus d’un an de blessure, beaucoup de doutes et de remises en questions, je vais réussir mon défi et finir cette course… Bien évidement, les larmes me montent aux yeux et l’émotion s’empare de moi, j’en ai les larmes qui coulent sur mes joues et j’ai pas encore terminer la course !

Je me souviens de cette descente déjà effectuée, longue et sinueuse, un single tout du long, superbe trace. Arrivée en bas, on récupère un bout de bitume sur 2km, chemin et on rentre dans le village d’Ancelle, et je reconnais les derniers virages qui me font passer cette ligne d’arrivée tant désirée… Et mon comité d’accueil de charme est là, et ça me fait très plaisir.

Et là… l’émotion, ça doit être comme les endorphines… et je dois être au max de l’émotion. Je m’effondre en pleurs, mélange de plein de choses dans ma tête : de satisfaction, de joie, de douleurs, de pugnacité, je pense à plein de gens…

Je l’ai fait !

J’ai réussi !

Je me pose sur un banc, la tête entre les bras, les larmes ne s’arrêtent pas… un autre finisher dit à Eva : ‘’ c’est comme ça des fois à l’arrivée… c’est pas grave, ça va passer ! ‘’

Et effectivement, ça passe ! Mais PUTAIN j’l’ai fait !

Retour en Isère juste après avec la grande satisfaction du devoir accompli.

Je me laisse une petite semaine repos après cette course et cet enchainement de week-end sportif.

Voilà, j’ai maintenant plus d’autre objectif pour l’instant, je suis inscrit sur rien du tout, mais j’ai 2-3 pistes… Je voudrais me faire une course à 5 points pour voir si j’ai toujours la niaque, l’envie, le courage… et je sais aussi que ce sera seul, sans mon Steph, et ce sera pas pareil.

Une course à 5 points, c’est soit une course d’environ 100 km avec un d+ correct (env 4000+), soit un 85-90 avec un gros d+ du style 6000.

J’ai pas mal lorgné sur l’Echappée Belle, la traversée de Belledonne.

Je serais tenté par le 85 et ses 6000+ (accessoirement, il y a aussi 7200d-, et c’est pas très courant ça, plus de descentes que de montées), mais je sais qu’elle est très très dure et très exigeante, que le record est de 12h par une pointure de la discipline, Antoine Guillon…Et que je devrais mettre le double de temps que lui, et 24h, c’est très long. Et surtout, je sais aussi que j’ai vraiment pas fait beaucoup de montagne cette année.

Je laisse donc tomber cette idée et lorgne du côté Ardéchois début Octobre avec l’Ultra de Boulieu les Annonay, course à laquelle a participer David l’an dernier et où il a fini 10^ème !

Il y avait aussi, avec David, Alban l’an dernier, notre pote d’Aix les Bains, avion de chasse de son état, et il avait fait 2^ème en 11h30 !!!!!

Cette course fait 105km et 4880m+, et ça me convient mieux… Si David l’a fait en 14h, moi, je devrais mettre en 17 et 18 d’après mes calculs.

Bref… Les vacances approchent et je ne m’inscris pas encore, j’ai pas la tête à ça… puisqu’elle est bien occupée avec l’inscription que je viens de valider au Triathlon des Gorges de l’Ardèche !

Et oui, vous avez bien lu !!! Je viens de m’inscrire sur un Tri !

Et j’en suis moi-même tout surpris !

Je me trouve donc une combinaison pour pouvoir nager avec, et pendant notre semaine de vacances dans le Jura au bord d’un lac, ce sera natation tous les jours, environ 7km sur la semaine, avec sortie de course à pied aussi. Pas mal de vélo aussi pendant cette période pour finaliser la prépa à ce nouveau défi que je me suis lancé.

Je me suis inscrit sur le format M, c'est-à-dire 1.5km de natation, 40km de vélo et 10km de course à pied.

J’ai réfléchi un grand moment avant de m’inscrire, parce que, franchement, je me trouve vraiment pas prêt pour ça maintenant, Eva me pousse en me disant que c’est la bonne année pour, que j’ai énormément progressé en nat.

Me voici donc devant un nouveau défi, et je flippe vraiment car, là, pour le coup, c’est la grande inconnue !!! J’ai jamais enchainé les 3 disciplines, et vraiment je flippe. Je retrouve ma ptitebouledededansmonventre (vous la connaissez aussi depuis le temps que j’en parle) que j’avais presque oublié, et elle arrive quelques jours avant la course !

Le jour J, direction St Martin d’Ardèche, lieu de la course. On nage dans l’Ardèche, on roule sur la route touristique des Gorges de l’Ardèche et on court dans les rues du village et du village d’en face.

Je récupère mon dossard, trouillomètre au taquet ! J’ai rarement été aussi stressé avant une course je crois.

J’ai peur de la natation, comment ça va se passer ????????

Et surtout la question existentielle du moment :

Combinaison ou pas combinaison ?????

En clair, en triathlon, les règles sont très définies et on fait pas comme on veut :

Si l’eau est à moins de 16°, combi obligatoire

Si l’eau est entre 16° et 24°, c’est au choix,

Et si l’eau est au dessus de 24°, c’est sans combi… Et ça, je le redoute car moi qui nage pas fantastiquement bien, ben avec la combi, c’est carrément mieux, c’est une grosse aide à la flottaison.

Et ça, c’est les arbitres qui le décident, juste avant la course.

Voilà plusieurs jours que je recherche les températures de l’eau en Ardèche au mois d’Août, sur les années précédentes pour me faire une idée… mais ça sert à rien, les années se suivent et ne se ressemblent pas, et ça fait qu’augmenter mon stress. Je surveille aussi le site du Triathlon, leur page FaceBook, et rien n’apparait, ils disent rien et ça fait qu’augmenter mon angoisse.

Dossard récupéré, je me dirige vers le parc à vélo. Je me fais bloquer par un arbitre car il faut avoir fixé le dossard sur le vélo avant de rentrer, et ça, ben je sais pas moi, Mr, c’est mon 1^er !

Et là, on nous l’annonce, ce que je redoutais… Ce sera sans combi !

Putain merde… je suis foutu !

1500m en eau vive, sans combinaison, j’ai jamais fait. J’ai déjà nagé plus, mais en piscine et c’est pas la même chose.

Je pense que vous pouvez pas vous imaginer dans quel état de stress je suis… entre le fait que c’est mon 1^er et que je sais pas trop comment ça se passe, et la natation qui est vraiment pas trop mon truc, ben j’ai vraiment mal au ventre.

Heureusement que Sylvain, mon collègue de travail triathlète, m’a un peu briefé sur certains points, ça va m’aider.

Je regarde de partout, je regarde ce que font les autres, ce que moi j’ai pas fait, comment ils organisent leur petit bazar, où ils posent le casque, ce qu’ils font avec les chaussures… bref j’essaie de me rassurer !

Voilà, le vélo est posé, le dossard m’attend sur le cadre, le casque, les lunettes et chaussures sont prêts à être enfilés… je vais me mettre dans l’eau pour me voir la température, et franchement, il y a vraiment pas besoin de combi, elle est très bonne.

Je reviens voir Eva et les enfants, chercher un peu de réconfort… Je tombe sur l’ami Didier (Triathlète Viennois qui a plusieurs Ironman à son actif), et il me rassure beaucoup en me disant : ‘’ C’est cool que tu sois là… tu vas en chier ! ‘’

Je suis vraiment dans le questionnement et là, je suis surtout dans le

Kesquej’fouslà !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je dis à Eva que je devrais sortir de l’eau dans les 5 derniers, et elle ne me croit pas.

On nous invite à nous rendre dans l’eau pour le départ…

PUTAIN MAIS KESQUEJ’FOUSLA ????????????

Je me mets à l’arrière, déjà, je joue pas la gagne, et surtout Sylvain m’a dit que ça fight pas mal au départ dans la flotte, qu’il faut pas craindre car c’est un peu brutal, tu peux vite te prendre des coups qui sont involontaires, mais voilà quoi…Je préfère partir de derrière, ce sera mieux.

Et c’est parti, un aller/retour de 1500 de natation dans l’Ardèche. Je me cale à mon rythme, je veux surtout pas me griller pour la suite car je sais que ça va pas se faire en 1h, cte’affaire !

Tout se passe pour le mieux, je sais que je vais pas vite, je jette vaguement un coup d’œil derrière et je vois qu’il y a vraiment pas grand monde, comme prévu, je suis dans les 5 derniers.

J’arrive à la bouée de demi-tour, j’ai fait donc la moitié, un œil sur le chrono, je suis à 19mn, et je suis pas mal par rapport à ce que je pensais. Pour info, le 1^er sort de l’eau à ce moment là !

Je continue et je vois la plage d’arrivée qui se rapproche.

Je sors finalement de l’eau en 37mn alors que je pensais mettre au minimum 40mn… Pas mal finalement !

Comme prévu je sors presque dans les 5 derniers car il en reste 5 derrière moi J

Je file jusqu’à mon vélo que j’aurais pas de mal à retrouver vu le nombre qu’il reste, je mets le casque, les chaussures et je pars en courant avec le vélo jusqu’à la ligne de départ vélo… et je me rends compte que j’ai pas mit le dossard !!! Donc avant de me faire reprendre par un arbitre, je l’enfile et je repars.

Et c’est parti pour 40 km de vélo donc 20 de montée sur la route des gorges de l’Ardèche. Je double un concurrent, un autre, et comme je suis sorti de l’eau dans les derniers, je me mets en mode Pacman et décide que tous ceux que je verrais devant moi, je me dois de les manger !

Ce sera le cas, car je vais en doubler 54… et j’ai déjà repris 41 places au classement (il y avait aussi le parcours S en même temps que nous sur le parcours vélo)

Le vélo s’est bien passé, beau parcours avec des paysages magnifiques, et un beau coucher de soleil, même si je n’en ai pas trop profité car je garde beaucoup les yeux sur la route. Coucher de soleil car le départ avait lieu à 18h30.

Fin du vélo en 1h41mn, c’est pas top, mais je suis pas très bon en vélo, moi !

Je change de chaussures, je mets la frontale, et je pars motivé comme jamais… là, c’est mon sport, je connais, je me connais et je sais à quelle vitesse je peux envoyer sur les 10 bornes qui sont devant moi… reste à voir si je vais pouvoir tenir un bon rythme après ce que je viens de faire.

Je pars comme une machine… je double, double, double et envoie à un très bon rythme.

Je trouve mes supporters sur le parcours, Eva fait un ptit bout de chemin avec moi et est surprise de me voir à une telle vitesse, car je suis à 14km/h à ce moment-là !

Je continue de doubler, beaucoup sont à l’agonie et moi je suis au top !

Je m’approche de la ligne d’arrivée, je vais finir mon 1^er Triathlon !

Je passe cette ligne en 3h10mn d’effort, je m’étais dit que je ferais 3h30 !

J’ai fait le run en 47mn et j’ai énormément doublé… je me sentais vraiment super bien.

Au final, je termine 279^ème /347 avec :

Natation : 342/347

Vélo : 301/347

Course : 140/347

Voilà, je suis vraiment content d’avoir réalisé ce défi qui en appellera d’autres, c’est évident. Il y a encore beaucoup à améliorer, mais oubliez pas non plus que je nage le crawl que depuis le mois de décembre… ça fait 8 mois que j’ai appris !

C’était une super expérience, j’ai ADORE !

Bon… mais c’est pas l’tout de faire trempette en Ardèche, on est fin Août et début Octobre, c'est-à-dire dans un peu plus de 1 mois, il y a Boulieu… et y va falloir se bouger un peu le rognon !

Et que pour l’instant je me sens pas prêt d’aller faire 100km dans 6 semaines !

Depuis ma blessure, je ne cours plus que 2 fois par semaine maxi, et il va falloir augmenter le volume si je veux arriver à aller au bout.

Heureusement que je fais pas mal de vélo, et de nat, ça m’a permis de garder du cardio, et je me sens assez en forme. Je me fais donc des sorties longues en alternance avec du fractionné en côte, je continue le vélo et laisse un peu de côté la natation, sauf une dernière sortie aux Roches avec Karl mi Septembre dans un plan d’eau totalement vide et avec 2-3 promeneurs qui nous prennent pour des dingues.

Une fois que je me sens mieux en course, je décide donc de m’inscrire sur cet Ultra, mais j’ai quand même une grosse appréhension.

Une semaine avant, nous sommes inscrits, avec Eva, au trail de Porquerolles. On avait fait la 1^ère édition en 2015, on devait faire la seconde mais nos blessures respectives nous en ont empêchées, et l’orga nous a inscrits sur la session 2017 plutôt que de nous rembourser, et cela nous allait très bien.

Nous voilà donc au départ de ce trail sur cette ile magnifique, avec devant nous un parcours assez technique et difficile de 25.8km.

Je le prends comme une sortie longue et comme un entrainement, et je pars dans l’idée de le faire alacool (@Christophe).

Eva me dit de faire ma course et de ne pas rester avec elle, car elle est vraiment sereine. Je reste avec elle jusqu’au 7, et elle me dit de partir, et je l’écoute.

J’accélère dans la montée qui suit, et ensuite, je me remets en mode Pacman, comme sur le Tri, et je double, je relance, j’accélère… et ce que j’avais prévu d’être une sortie longue tranquille se fait finalement à bon rythme, et je double environ 140 concurrents sur le parcours.

Je finis super bien en 2h35, 47^ème sur 300… super content de ma sortie alacool. J’espère juste que je me suis pas trop griller les jambes une semaine avant Boulieu et que j’ai pas fait une connerie.

Au retour, je reste la semaine tranquille, pas de sport, j’m’étais dit que j’ferais peut-être une séance natation, et finalement, j’ai rien fait. J’essaie de me coucher tôt cette semaine car le départ de Boulieu est à 3h du matin et qu’il faudra être frais !

J’ai jamais fait ça, un départ à 3h, j’ai déjà fait à minuit, plusieurs fois et dans plusieurs épreuves, une ou deux fois à 5h, mais 3h jamais… pas évident ça même. Je sais que je vais dormir avant, mais je vais dormir maxi 3h et c’est peu.

Ce sera le cas, car réveil à 1h40, donc j’aurais eu mes 2h15 de sommeil.

J’ai ma chauffeuse pour m’emmener sur place et pour me motiver, elle est en grande admiration devant ce que je vais faire… et moi je me pose pleins de questions…

Est-ce que je suis encore capable de me faire ça ?

Comment va réagir mon corps, et mon tendon ?

Je peur de ne pas avoir la motiv et que ça me fera chier de bâcher au 40 ou 50^ème km de la course. Je suis vraiment pas serein au moment du départ.

Sur la ligne de départ, on nous annonce d’en garder sous le pied, car c’est à partir du 57 que ça va commencer à se corser… et ça, ça me rappelle étrangement un Trail Aquaterra en Corrèze avec Stéphane en 2015 où l’on nous avait annoncé la même chose, et où la fin avait était dure et loooooooooooongue !

Et là, ben ça me rassure pas !

Départ donné sur AC/DC, Hightway to Hell, hymne du SRT et je pense fort à mes copains, à mon Steph qui sera pas à mes côtés sur cet ultra, à David qui était ici même un an auparavant, à Fred qui voulait venir avec moi et qui a préféré renoncer cause blessure

C’est parti pour 105km et 4880+ dans les monts d’Ardèche.

Une bonne partie de nuit, qui se passe bien, je suis dans ma bulle, j’avance tranquillement, je reste concentrer sur le chemin assez piégeux et technique, surtout ne pas se blesser ou chuter.

Je passe le 1^er ravito au 17, je croyais qu’il était plus loin. Je m’arrête quasi pas, je remplis les bidons, je mange un bout de banane et je repars. Tout est ok pour l’instant.

Direction le ravito du 40, mais avant, il y a un passage à 1300m et il est 5h30 du mat, et ça caille un peu. Je m’arrête au pied de la bosse et je rajoute le Goretex car je sais que là-haut, il va avoir du vent et que va cailler encore plus. Et je serais bien inspiré car le sol est gelé au sommet.

La descente se fait bien, et le jour commence à pointer. Au sortir d’un bois, on bifurque sur la droite, et là…. Pfffffffffffff putain que c’est beau !

Je m’arrête quelques secondes pour admirer le lever de soleil sur les Alpes et la vue magnifique qui s’offre à nous… c’était vraiment splendide !

J’éteins la frontale, et c’est reparti. Très beau parcours jusqu’au 40 où j’arrive en 5h45… et tout va toujours bien…. Je me sens vraiment bien.

Seul, mais bien.

Je me pose un peu plus, remplissage des bidons et du bedon J

Le prochain ravito est à 17km… c’est reparti avec le point culminant de la course à 1377m, où nous attendent des bénévoles, et la vue est encore une fois magnifique, le Mt-Blanc est en face de nous, les Alpes dégagées de tout nuage, c’est grandiose !

Le parcours se poursuit avec une belle grosse descente technique sur 9km, et difficile. Ca va le faire quand même, je gère bien ma vitesse, je sais que les descentes peuvent être très meurtrières pour les cuisses et j’en ai encore besoin pour la suite.

Mon tendon commence à me faire coucou, et j’aime pas trop ça !

J’arrive au 57, avec la moitié du dénivelé de faite. Je me pose un peu plus et me restaure un peu plus que sur les autres ravitos, car je sais que le prochain est au 90 et qu’au milieu, il y a juste un point d’eau, donc faut prendre des forces.

J’explique rapidement à mon tendon qu’il faut pas qu’il me fasse chier aujourd’hui, que c’est moi l’patron et qu’il faut qu’il intègre tout ça !

Et comme tous les voyants sont au vert, c’est reparti jusqu’au point d’eau du 72. Je double 2 personnes tout de suite dans la montée, et ensuite, je me retrouve seul de chez seul, à vue, il n’y a personne devant ni derrière moi et je fais environ 10km entièrement seul.

Je suis très attentif à ne pas rater une bifurcation, le fléchage est super bien fait, le balisage est top, et c’est impossible de se perdre.

C’est pourtant ce qu’il va se produire juste après ! Je me suis posé dans une descente pour faire l’écureuil (j’ai mangé des noisettes), et 2 concurrents m’ont rattrapé et m’ont doublé.

Je les rattrape juste après, et d’un coup, plus de balisage… plus rien… on se regarde tous les 3 et on suppose que l’on s’est perdu. Un 4^ème nous rejoint… lui non plus n’a pas vu de bifurcation.

Je suis méga surpris que le fléchage est vraiment bien fait. On fait demi-tour, et on retrouve la trace. Il y avait au sol une grosse flèche orange, 4 balises dans les branches, d’autres pointages au sol et aucun de nous 4 ne les a vu. Il faut surtout pas relâcher son attention sur un parcours, car voilà le résultat ! 4km en plus et surtout environ 30mn de perdu. Bon, je sais, 30mn sur une course de 17-18h, c’est pas la mer à boire… mais ça peut te faire rater un objectif !

Bref je retrouve la trace, et je suis, à ce moment-là, dans le dur. J’ai pris un coup au mental et dans une telle épreuve, le mental, c’est presque plus important que les jambes. Je continue dans le dur jusqu’au point d’eau du 72km, et je me pose un peu, je remplis mes bidons, je mange, je m’assois 5 mn, textote ma chérie pour lui donner ma version des faits… j’ai pleins de messages dans mon téléphone, mais je ne regarde pas… Jamais pendant un ultra. Je sais qu’Eva donne des news au fur et à mesure que j’avance. Je discute un peu avec les bénévoles qui sont là, et je repars… ça m’a fait un bien fou de me poser même 5mn. Je repars regonflé à bloc, le prochain, c’est dans 18km, au 90, et il restera plus grand-chose.

Je fais la montée seul jusqu’au sommet de cette bute, elle est longue, mais ça va, je me sens bien. Les jambes répondent bien et le mental est au top… je sais que je vais finir ! D’ailleurs, depuis le 25^ème ce matin, j’ai aucun doute sur l’issue de cet Ultra, sauf grosse blessure, je le finirais !

Le sommet est là, je suis au 78km, et j’ai 8km de descente. Et ici, les descentes, ben c’est quelque chose ! Je retrouve les mêmes paysages, les mêmes côtes, les mêmes descentes, le même relief que dans le Pilat entre l’Oeuillon et Véranne… c’est aussi dur et aussi technique… les mêmes pierres aussi !

Les 2 1^ers kilos de la descente… c’est une tuerie !!!! Pente à plus de 15%, très technique et pleins de pierres, ça tue les genoux et les chevilles, mais je descends bien, à mon rythme, et je double ceux qui ont plus de jus. La suite de la descente est un peu moins raide, mais ça envoie quand même. Je descends entre 8 et 9km/h, et je suis bien.

J’arrive au village en contre bas, du goudron pour la suite avec une montée dans un lotissement, et on reprends un chemin qui serpente et nous amène au 90 où je sais que mon comité d’accueil sera là… et putain que ça fait du bien ! Eva me retrouve au 89 et on fait le dernier avant le ravito ensemble… ça me redonne la pêche alors que je l’avais déjà.

Ravito, le 5^ème et le dernier, je remets ma mixture dans mon bidon de gauche, dans celui de droite, c’est de l’eau uniquement… je remets des gels dans les pochettes vers les bidons, une de mes barres maison dans ma poche ventrale, je mange un peu sur place, coca… et on repart. Il en reste 15 et j’estime qu’il me reste 2h45 de course.

Il y a une belle butte une fois encore à montée, j’ai déjà 4200m+ dans les jambes et il reste 650 à prendre. Eva fait la montée avec moi, ça me fait un bien fou… et surtout je peux discuter un peu, car j’ai dû parler environ 3mn sur les 18h que je viens de faire.

Je monte encore super bien, et le soleil va pas tarder de se coucher, on l’aperçoit qui s’éloigne derrière les montagnes, le ciel est rougeoyant et c’est sublime. Mon accompagnatrice fait demi-tour et je continue mon chemin.

Le frais se fait ressentir, je m’équipe pour le début de nuit, sweat technique, gants, buff et frontale et c’est reparti.

Je sais que je suis large au niveau de la barrière horaire, j’ai plus de 3h d’avance. Je mets charger un peu la batterie de la montre qui donne des signes de faiblesse, et me voici au sommet. Y a plus qu’a descendre jusqu’à Boulieu et la fin de la course… Il y aura bien sur auparavant quelques coups de cul supplémentaires à regrimper, car on pouvait pas finir comme ça !

Ca commence à sentir bon, et même si les jambes commencent à tirer un peu, je cours encore à 7.5km/h, et je double encore quelques concurrents qui finissent en marchant.

C’est la 1^ère fois sur un Ultra où je cours autant, car j’ai couru du début à la fin, sauf dans les montées bien sur, mais sinon, j’ai couru tout du long.

Moi qui pensait que j’étais pas prêt, ben finalement, je l’étais et même plutôt pas mal. Comme quoi, les entrainements croisés, le vélo, la natation, et ben ça paye… et ça abime pas le bonhomme !

Je continue ma descente… ça commence à être long (comme ce récit), et enfin, j’arrive dans la vallée…. Un chemin le long de la rivière, du bitume, un pont, le village en dessus… c’est long… Putain que c’est long, elle en fini pas cette course ! Je rentre enfin dans le village et je regarde ma montre… 17h58mn20s… Je reconnais où on était le matin et j’accélère car je veux passer la ligne sous les 18h… mais on fait un ptit détour qui me fera perdre 1mn !

Je passe enfin cette ligne !!!!!!

Enfin !!

La fin était très longue, le moral était là, les jambes aussi… et je finis cette course en 18h01mn40s… 117^ème / 198 partants

Super content mais déçu de ces 1mn40 de trop !

Mais…

Je l’ai fait ! Mon 1^er gros Ultra tout seul, mon 1^er après ma blessure, je suis content d’avoir réussi à surmonter cette épreuve.

Même dans les moments de doutes, j’y ai toujours cru.

Eva est là, qui m’attends, elle a toujours cru en moi, certainement plus que moi d’ailleurs. Je récupère ma médaille, ma polaire (que j’ai sur moi depuis la course et que je n’ai pas quittée).

Je verse ma ptite larme, car quand même, faut pas déconner non plus ! Petit rappel de ce que j’avais écrit il y a 4 ans à la fin de mon 1^er 100 avec Stéphane… A la vue de ce qu’il s’est passé ces 2 dernières années, je trouve que mes paroles avaient vraiment un sens :

‘’Je n’ai rien à prouver, je ne veux rien prouver à qui que ce soit, mis à part peut-être à moi, en me disant que je peux le faire, que je suis capable de faire ça, et j’ai simplement envie de voir ce que ça donne, de faire un truc qui sort un peu du quotidien. Simplement je sais que la vie est courte et qu’il faut profiter des choses (et des personnes) quand on les a, et qu’il faut faire les choses quand on peut le faire, quand on a la capacité physique, psychologique et mental. Je veux profiter de ça, je peux le faire, je peux encore le faire… qui sait si dans 5 ans…10 ans…’’

Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu, tous ceux qui l’ont su et qui m’ont envoyé des messages (je n’en ai pas beaucoup parlé avant), tous les potes du SRT qui m’ont beaucoup aidé pendant 1 an, à Steph de m’avoir accompagné sur ma sortie nocturne dans le Vercors et surtout, ma ptite Eva… celle qui a cru en moi dès le début et qui m’a supporté tout le long de ma blessure…. Merci beaucoup à vous tous… Vous m’avez beaucoup aidé.

Et c’est les larmes aux yeux que je termine ce récit…

PUTAIN … JE SUIS CONTENT DE L’AVOIR FAIT !!!!

Saison 2017 (Ultra Trail de Boulieu)